Qu’est-ce qu’un Kyabakura (bar à hôtesse) au Japon ?

Lors de mon voyage au Japon, j’ai eu la chance de passer dans un Kyabakura. Une expérience assez étrange que je n’avais pas envisagée, mais évidemment, fan de la série Yakuza sur Playstation, j’ai pu entrer dans un de ces établissements ^^ ! Mon expérience est assez proche de ce que raconte TEV, qui nous offre un documentaire très intéressant ^^ !

Je vous laisse donc regarder cela, je pense que vous serez assez surpris ^^ ! D’ailleurs, souvent, on orthographie mal Kyabakura, parfois en Kabakura, parfois en Kabakyura, mais en réalité, Kyabakura est la contraction de kyabarē (キャバレー, lit. « cabaret« ) et kurabu (クラブ, lit. « club« ).

Moi de mon côté, j’avais pu me rendre au Kingdom Queen. Le principe est assez simple : On peut passer y passer une heure, avec une boisson comprise. Il faut compter environ 150 € pour cela, sachant que les filles ne restent que 20 minutes avec vous. Dans mon cas, ce sont donc 3 filles sélectionnées au hasard qui ont passé un peu de temps à ma table. Elles ressemblent presque a des cosplayeuses, lourdement maquillée et jouent parfaitement leur rôle à savoir… Vous parler comme si elles étaient amoureuse de vous ! Elles sont juste adorable, très cultivées (je sens qu’elles ont à faire à des personnes plutôt cultivées/aisées). Dans mon cas, deux d’entres elles avaient une connaissance des jeux vidéo très poussée, l’une d’elle connaissait même parfaitement le jeu Yakuza 6, c’était très amusant de discuter avec elle du jeu !

Mais ne perdez pas de vue qu’il s’agit, dans 99,99% des cas, d’un simple jeu d’acteur, le but étant soit de vous faire dépenser plus en consommation (en remplissant mon verre dès qu’il était vide par exemple) ou en vous donnant envie de passer plus de temps avec elle, vous obligeant à allonger l’oseille.

De mon côté, elles ont été très gentilles (mais j’étais accompagné d’une équipe de télévision il faut dire) et n’ont pas trop insisté sur les boissons (elles ont systématiquement pris de l’eau), mais il peut arriver qu’elles vous incite à boire du whisky ou du champagne, sachant que toutes ses consommations vous sont facturées !

Petite précision : En AUCUN cas vous ne devez toucher aux filles. C’est extrêmement important si vous ne voulez pas avoir de problèmes avec l’établissement. On ne parle pas du tout de sexe ici : considérez cela comme une forme de flirt tarifé.

Une fois cela dit, sachez tout de même que, en demandant comment cela se passe, j’ai découvert que les filles sont libres de faire ce qu’elles veulent (dans le laps de temps qui leur est accordé) : si un garçon lui plait vraiment, elle peut très bien se rapprocher de lui, le toucher et être plus intime, allant même jusqu’à lui donner ses coordonnées personnelles pour se voir en dehors du Kyabakura. C’est d’ailleurs un peu mesquin, puisque si vous souhaitez qu’une fille reste avec vous durant l’heure entière, il vous faudra payer un (lourd) supplément). Ce serait, pour certaines d’entres elles, une façon de rencontrer des hommes façons « club de meeting de luxe », mais j’ai tout de même des doutes : les filles gagnent littéralement des milliers d’euros par mois en exerçant cette activité, cela me donne l’impression que même la fréquentant à l’extérieur, le facteur « argent » biaise le tout… Mais ce n’est que mon ressenti !

Dernier point : si vous souhaitez vous rendre dans un Kyabakura en tant qu’étranger, ce n’est pas forcément une bonne idée… Car le japonais est indispensable pour comprendre les filles ! Les hôtesses que j’ai rencontré ne parlaient pas anglais, ce qui limite les discussions possible et rend l’expérience moins intéressantes qu’elle ne l’est.

Et de façon général, si un rabatteur tente de vous faire entrer dans un Kyabakura, n’y allez surtout pas : un bon Kyabakura n’a pas besoin de rabatteur (et c’est la même chose pour les salons de massage de Akihabara, n’allez pas vous mettre dans des ennuis bêtements) et vous serez probablement victime d’une arnaque… Vous voilà prévenu !